« Wisconsin » – Mary Relindes Ellis

WisconsinEtat paumé au nord des Etats Unis, le Wisconsin est situé au bord des grands lacs, il connait des conditions climatiques particulièrement rudes et des sols pauvres, une agriculture d’élevage et de petites exploitations, à l’échelle américaine, très éloignée de celle des grands de plaine…..bref un état peu attirant. Les distractions sont rares, les hommes boivent, pêchent et chassent…

2 familles dans 2 exploitations voisines…Elles se connaissent mais se fréquentent peu. Les Lucas tout d’abord, le père alcoolique et menteur exhibe ses médailles militaires et enterre ses caisses d’alcool pour le faire vieillir et le conserver, il a deux enfants James dit Jimmy et Bill. il est violent avec sa femme, qui cache ses coups sous ses foulards. Son fils James lui résiste, c’est l’idole de Bill, qui se trouvera bien seul quand il décidera de s’engager dans les GI pour fuir et pour combattre au Vietnam. L’autre famille, les Moriseau sont une famille de braves gens. Il est indien et calme. N’ayant pu avoir d’enfants ils reportent leur affection sur les enfant Lucas, Bill et Jimmy.
On peut être un père et être un salaud avec ses enfants, mais celui qui se comporte comme un vrai père n’est pas toujours le père biologique mais celui qui aime et protège les enfants comme un père devrait le faire…Amitié, mensonge, violence dans les couples, violence envers les enfants
Je ne souhaite pas en dire beaucoup plus, c’est un roman prenant, qu’on n’a pas envie de lâcher. très bien écrit, il m’a fait penser, par les situations, par la violence, par ses personnages aux livres de Faulkner, de Steinbeck.


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Extraits

  • « Porté disparu au combat » était un euphémisme administratif, une sorte de virgule indiquant une pause avant que la découverte du corps ne permette de conclure la phrase » (P. 145)
  • « Dans la tradition familiale inspirée de la culture allemande, l’obéissance au Père et au mari était la valeur fondamentale, placée au dessus de l’amour et du respect. En mourant sa mère avait désobéi » (P. 194)
  • « On n’a pas besoin de mourir pour perdre la vie » (P. 230)
  • « L’armée n’a qu’un objectif : vous laver le cerveau de tout ce qui a jamais compté pour vous afin de pouvoir y graver ses propres conneries » (P. 234)
  • « Seuls les idiots et les faibles aiment les armes » (P.291)

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